la nuit noire de l'âme

a soft, abstract visual representing emotional transformation and inner awakening, with deep indigo and gold tones, subtle light textures, and ethereal shapes suggesting breath, soul, and emergence La nuit noire de l'âme.

 

… Ce n’est pas une nuit.

...... Ce n’est pas un moment.

 C’est une traversée.

 Une plongée sans lampe dans les abysses de soi.

 C’est le moment où tout ce que l’on croyait solide se fissure, où les repères s’effondrent, où le miroir se brise et ne reflète plus rien. C’est une mise à nu radicale, une mise à terre sacrée.

Pour moi, elle a commencé un 30 août 2019. Le père de mon dernier enfant a quitté la maison. Et moi, j’ai attendu. Attendu son retour, attendu un signe, attendu que la vie reprenne son cours. J’ai repris le sport, trop fort, trop vite — comme pour fuir. Et mon corps a dit stop. Une hernie discale m’a clouée au sol, littéralement. Deux mois d’immobilité. Une opération programmée. Et là, plus de larmes, plus de fuite. Juste le silence. Juste moi.

La nuit noire, c’est ça : quand même les larmes se taisent. Quand le mental ne sait plus quoi penser. Quand l’ego est à vif, et que les constructions psychiques, matérielles, identitaires s’effondrent une à une. C’est le chaos fertile. Le vide qui prépare la naissance.

Et dans ce vide, une voix. Une voix intérieure, douce mais ferme, qui ne m’a jamais quittée. Elle m’a guidée. Elle m’a soufflée des mots, des intuitions, des connexions. Des expériences improbables ont surgi. Des synchronicités, des révélations, des rencontres. L’éveil est arrivé sans prévenir, sans transition. Et avec lui, une nouvelle Marianne. Une pensée neuve. Une résilience que je n’aurais jamais cru possible.

Jung appelle cela le processus d’individuation. Moi, je l’appelle la traversée vers soi. La nuit noire de l’âme n’est pas une punition. C’est une initiation. Une alchimie intérieure. Une descente pour mieux remonter. Une mort symbolique pour renaître autrement.

Et puis un jour, j’ai compris que tout ce que j’avais traversé n’était pas une fin, mais un passage. Que cette nuit noire, aussi douloureuse fût-elle, m’avait offert un langage. Un langage du corps, de l’âme, de l’invisible. Une capacité à ressentir, à écouter, à accompagner.

Aujourd’hui, en tant que magnétiseuse et thérapeute holistique, je mets cette traversée au service des autres. Je ne soigne pas, je ne sauve pas. J’ouvre des espaces. J’accompagne les êtres à descendre dans leur inconscient, à accueillir leurs blessures, à reconnaître leurs schémas, pour mieux les transformer.

Je les aide à faire ce chemin du chaos vers la clarté, de la douleur vers la conscience, de la survie vers la vie. À transmuter ce qui pèse en ce qui élève. À poser un regard nouveau sur leur histoire, à ouvrir d’autres chemins, d’autres possibles.

Car je crois profondément que chaque traumatisme, aussi profond soit-il, peut devenir une porte. Une porte vers soi. Vers un mieux-être émotionnel, durable, incarné, aligné.

Et c’est là que commence le vrai soin : quand on n’a plus peur de se rencontrer.

 

Il n’y a pas de raccourci dans la nuit noire. Il y a des silences, des chutes, des résistances, des larmes qui lavent plus que mille mots. Mais il y a aussi, au creux de cette obscurité, une lumière qui ne s’éteint jamais : celle de l’Être.

Aujourd’hui, je ne cherche plus à éviter les tempêtes. Je les écoute. Je les traverse. Et j’accompagne, à mon tour, celles et ceux qui osent plonger pour mieux renaître.

Car au bout de la nuit, il n’y a pas seulement le jour. Il y a soi. Entier. Vibrant. Aligné. Et libre.

 

 

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