le souffle comme énergie


 

Après les racines, vient le souffle

 

 

 

Longtemps, j’ai cru que le souffle était simplement ce qui nous maintient en vie. Mais reprendre son souffle a pris tout son sens un beau matin d’août 2019. Un alignement s’est produit miraculeusement, le début de la guérison émotionnelle (j’ai bien dit le début).

J’étais dans ce marasme d’émotions plutôt négatives, pas une once de savoir quantique, pas une idée de la direction à prendre, déchirée de douleur (l’ego était à vif), perdue dans une solitude infligée, avec des espoirs utopiques de ouf. Et le temps… tout le temps… (le Covid arrivait, mais on ne le savait pas encore) et il n’arrivait pas tout seul : la fameuse nuit noire (pour mon prochain écrit, je pense).

J’ai compris que le souffle est bien plus qu’un mécanisme : c’est une mémoire, une énergie, une direction. Il fait partie de ce qu’on appelle la cohérence personnelle, être aligné : la ligne parfaite entre ce que l’on pense, ce que l’on ressent et ce que l’on fait.

Selon Jung, le processus d’individuation.

Et selon la philosophie humaniste, on évoque l’alignement des trois C : Cerveau, Cœur, Corps.

Dans le film Metropolis, on dit : « Le médiateur entre le cerveau et la main doit être le cœur. »

Le souffle, c’est donc ce qui relie mes pensées à mon corps, mes intuitions à mes actions. C’est lui qui m’a guidée dans les moments de confusion, quand les mots manquaient et que les émotions débordaient. Il m’a appris à ralentir, à écouter, à ressentir sans fuir. Il m’aide aussi à me recentrer, à méditer, il calme — c’est un allié.

Dans mes accompagnements, je fais souvent appel à lui au début d’une séance ou aussi à la fin, pour parler du retour de celle-ci.

Il est le premier à répondre quand tout s’agite. Il est aussi le dernier à partir quand le calme revient. C’est par lui que j’ai commencé à comprendre les liens entre les états émotionnels et les tensions physiques. C’est grâce à lui que j’ai pu poser des mots sur des sensations longtemps restées floues.

Aujourd’hui, je vois la respiration comme un langage, qui parle sans bruit, mais qui dit tout.

Elle révèle les blocages, les peurs, les élans. Elle m’a permis de reconnecter avec des parts de moi que j’avais mises de côté : la femme intuitive, la chercheuse de sens, celle qui ressent avant de comprendre.

Ce souffle, je le transmets désormais. À travers mes mots, mes partages, mes accompagnements, je souhaite offrir des espaces où chacun peut retrouver son propre rythme, sa propre voix intérieure. Car derrière chaque respiration, il y a une histoire qui demande à être entendue.

Ce chapitre est une invitation à respirer autrement. À faire du souffle un outil de transformation. À reconnaître en lui un guide discret mais puissant. Et à comprendre que, parfois, il suffit d’un souffle pour que tout commence à changer. Ce qui a été pour moi la renaissance : je dis toujours que c’est ma seconde date de naissance, ce 19 août 2019.

… Portez-vous bien, respirez à fond, et à la prochaine fois — où j’ai bien envie de vous faire partager mon expérience de ce qu’on appelle la nuit noire de l’âme.


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

d'ou je viens ; entre racine et révelation

le rituel de septembre